Auschwitz-Birkenau

Ce que beaucoup nomment « Auschwitz » est en fait le camp de Birkenau, qui comprend le centre d'extermination ainsi qu'un gigantesque camp de travail forcé. C'est là que périrent 1,1 million d'individus, principalement des Juifs et des Tziganes.

Le camp se situe, à 3 km d'Auschwitz I, à l'emplacement du village de Brzezinka (Birkenau en allemand) détruit pour construire le camp. D'une capacité théorique de 100 000 détenus, il s'étend sur une superficie de 170 hectares. Il comprend, dans sa configuration finale, 3 parties ou Lager : le camp des femmes, le camp des hommes et une extension jamais terminée. Chacun des Lager est entouré de murs de barbelés électrifiés à haute tension. Certains détenus désireux de se suicider se jetaient sur ces fils de fer.

Dans un premier temps, Himmler avait pensé Birkenau comme une extension d'Auschwitz destinée à accueillir des prisonniers de guerre soviétiques dans le cadre de l'invasion de l'Union soviétique. Ce sont d'ailleurs ces prisonniers soviétiques qui commencent à construire les baraquements en brique qui deviendront plus tard le camp des femmes. Le rôle principal de Birkenau, défini dès fin 1941, a ensuite été d'appliquer la solution finale de la question juive, c’est-à-dire la mise à mort systématique et programmée des Juifs d'Europe. Dans ce but les nazis firent construire à Birkenau 4 complexes de chambres à gaz-crématoriums (K II, K III, K IV et K V). La construction débuta en 1942. Le K I est l'ensemble chambre à gaz-crématorium d'Auschwitz I. Les ont précédé deux anciennes fermes situées à proximité du camp et transformées en chambres à gaz, nommées la maison rouge et la maison blanche. C'est dans ces fermes (bunker I et II) que sont morts une partie importante des Juifs déportés de France.